Carnet de Route :
Arrivée et premières impressionsRédigé par Julien
Mae sot, le 18 juin 2550
Bonjour ou Sawatdi-krap Voilà bientôt un mois et demi que je suis parti, et je n’ai pas donné de nouvelles. Certains d’entre vous mon cru écrasé sous les pattes d’un éléphant ou embrigadé par les moines bouddhistes dans le temple le plus reculé des montagnes. Il en est rien, je suis en vie et tout va bien, tellement bien que je ne vois pas le temps passer ce qui explique mon retard pour ces premières nouvelles (je tacherais d’être plus ponctuel dorénavant). Enfin voilà reprenons au début : au jour d’arrivée. Passons les détails du voyage : attente, avion, plateau repas, contrôle du visa … tout le monde a vécu ces moments qui ne sont pas des plus passionnants. Me voilà arrivé à Krung Thep Mahanakhon Amon Rattanakosin Mahinthara Ayutthaya Mahadilok Phop Noppharat Ratchathani Burirom Udomratchaniwet Mahasathan Amon Piman Awatan Sathit Sakkathattiya Witsanukam PrasitKrungteh, nom officiel de Bangkok, que je réduirais, encore, pour des questions de rédaction ou de fainéantise, prenez ca comme vous voulez, à Bkk. Je retrouve ma bien aimé, Judith, partie 3 mois plutôt, qui m’attend face à la porte de sortie. Je n’eu nul mal à la repérer, elle dépasse d’une tête l’ensemble des autres personnes présentes dans la foule. Après une grande accolade, passionnée, bien méritée après tout ce temps, je passerai là encore les détails, cette fois-ci par simple pudeur. Nous descendons au rez-de-chaussée de l’aéroport et prenons le taxi, il est 06h30 du matin, direction Sukhumvit quartier du centre-est de Bkk. Judith nous a réservé une chambre d’hôtel. Une sensation agréable domine, la lumière du petit matin est douce et la ville semble se réveiller. Un flux de voiture nous accompagne sur l’autoroute appelée ‘’highway’’ qui ont pour particularité à Bkk d’être perchée à 10 ou 15 m du sol, donnant l’impression de survoler la ville en slalomant entre les buildings. Les immenses panneaux publicitaires, bordant la route, servent alors de balisages de la piste. Nous sortons de l’autoroute et descendons de notre pied d’Estale. Au niveau du plancher des vaches, le flux de véhicules agréable 15 m plus haut, devient un véritable champ de bataille. Chacun essaye de trouver sa place ou plutôt piquer la place de l’autre. Bien sûr, comme partout dans le monde, c’est la raison du plus fort. Ainsi une hiérarchie, plus ou moins respectée, peut-être établie. Les rois : les camions dépourvus de carrosserie jouant du flan pour se faire leur place. Les véhicules plus légers à 4 roues suivent, avec en plus grand nombre les taxis multicolores ; juste derrière les motos qui ont pour avantage de se faufiler mais leur instabilité et leur petite taille les pénalisent face au monstre d’acier. Ceux qui s’en sortent le mieux sont les tuk-tuk plus étroits que les voitures, plus stables que les deux roues et muni d’un rugissement avertissant les autres combattants de leur passage. Viennent en bon dernier les piétons qui n’ont aucune place sur ce champ de bataille, obligés de s’entasser dans les tranchées à peine assez large pour absorber le flux de ces bipèdes. Heureusement pour ces derniers, des passerelles aériennes reliant les différentes tranchées ont été aménagées. Arrivée à l’hôtel après un petit tour de quartier effectué par le taximan qui ne trouve pas notre hôtel bien caché au fond d’une ruelle. Petite pause matinale, qui nous permet de nous retrouver et de récupérer de nos deux trajets nocturnes, Judith ayant pris le bus de nuit reliant Mae Sot à Bkk pour me retrouver à l’aéroport au petit matin. Et nous voilà parti pour mes premiers pas dans cette jungle urbaine. La première remarque que l’on peut ce faire est : Mais ou est passé le ciel ? En effet la ville de Bkk est construite sur plusieurs niveaux. De ce fait, nous avons l’impression d’être en permanence dans un tunnel. Lever la tête pour vérifier la couleur du ciel ne sert à rien, en tout cas pas dans le quartier de Sukhumvit. Tout ce que vous verrez, à l’exception de rares travées proches des building, est un amas de fil électrique, d’enseignes publicitaires pour des réclames en tout genre, allant de la superbe limousine européenne à la dernière offre des opérateurs téléphoniques, et en passant bien évidemment par les panneaux jaunes, au moins un sur deux, à la gloire du roi et sa famille. Alors reprenons quant à l’ensemble des infrastructures de transport précédemment évoqué : les highways qui traversent la ville de par en par à une hauteur de 10 ou 15 m. Elles se croisent et se chevauchent pour former un ou deux étages d’autoroute en plein cœur de la ville. Les échangeurs routiers permettant de sauter de l’une à l’autre sont également perchés à cette hauteur, recouvrant des carrefours entiers avec les pâtés de maison adjacents. Cette description est sans doute bien longue et exagérée, mais permet de décrire la sensation à laquelle vous pouvez être soumis en parcourant Thanon Sukhumvit, artère principale du quartier où nous avons élu résidence pour ces premiers jours. Dans tous les cas, la démonstration du savoir faire des ingénieurs des ponts-et-chaussées est impressionnante mais n’a en soi que peu d’importance. Elle pose le décor. Le ‘’spectacle’’ est joué à nos côtés, à porté de nos yeux, de nos oreilles, de notre nez et même de nos mains, sur le Trottoir. La fin de journée et les trois ou quatre jours suivant se passent ainsi, déambulation dans la ville, ponctuée de moment de retrouvailles avec Judith et visite de divers monuments. Dans tous les cas, le spectacle est dans la rue : trottoir et champ de bataille. Un sujet photo énorme, j’ai hâte de prendre mes marques, et d’observer tout cela à travers les lentilles de mes objectifs.
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